Page:Hauvette - Littérature italienne.djvu/544

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524 r.1TTéaATUm·:. ITALIENNE (1891), un essai sur la Langue espagnole en Italie (1896), des Etudes historiques sur la révolution napolitaine de 1799 (1897) ; ei il n’a pas cessé de cultiver cet ordre de recherches au milieu de ses autres travaux —- La Spagna nella vitu italiano durante il Rinascimento, 1917; Curio- sitd storiche en deux séries, 1919 et 1923 —-jusqu’a une _ Histoire du royaume de Naples (1925) et a une Histoire d’[talie de 1870 a 1914 (1928). Ce dernierouvrage, dont le retentissement a été grand, est d’ailleurs moins un exposé détaillé des 1`aits qu`une vue dlenseinble et une méditation, ceuvre d’un grand esprit, sur les destinées de la nation italienne, depuis qu’elle a réalisé son unité par la conquéte de Rome. B. Croce est resté un libéral impénitent, et ce doctrinaire a prononcé au sénat italien un discours courageux sur les accords conclus entre l’état 1`asciste et le Vatican (1929). Mais les études favorites de B. Croce sont celles de philosophie, d’esthétique et de critique littéraire. Dis- ciple de Hegel, selon la tradition de l’école napolitaine illustrée par Bertrando Spaventa (1817-1883), qui avait déja esquissé une réforme de philosophie hegelienne, B. Croce s’est montré encore plus indépendantvis-E1-vis du maitre allemand, lorsqu’il écrivit un livre intitulé Ce qui est vivant et ce qui est mort dans la philosop/zie de Hegel (1907). Qu’on n’attende pas ici un résumé, encore moins un examen de la pensée philosophique de B. Croce ; c’est seulement par l’action que cette pensée a exercée sur la critique littéraire qu’elle peut nous intéresser a cette place. Des 1900 paraissait l’ceuvre capitale de B. Croce, Estetica come scienza dell’ espres- sione e linguistica generale, qui, complétée et enrichie d’année en année par la revue La Critica, fondée en 1903, a eu un retentissement immense, en Italie et hors