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par la qualité des vers qui sont éclos en leur automne. Le florentin Pietro Mastri (1868) avait publié, il y a quelque trente ans, des vers qui l’avaicnt fait classer parmi les disciples de Pascoli, par leur forme beaucoup plus que par leur contenu (L’ArcoZ»a,Zen0, 1900; Lo specchio e la falce, 1907). Aprés un long silence, sa voix a fait entendre, dans La ngeridiana (1920), La fronda oscillante (1923) et surtout La pia, delle stelle (1927), des accents qui révelent un vrai poéte, a la fois moderne et classique, moderne par le sentiment et par la liberté du rythme, mais classique parce que, au lieu d’impressions directes, instantanées, sans recul, il traduit des images qui, par une habile élaboration, s’élevent de la vision individuelle a la dignité de l’art. — Giuseppe Lipparini (1877), écrivain abondant, doué d’une extreme souplesse, a pu aborder avec une rare sureté les genres les plus différents, et sait suivre le mouvement des idées modernes sans renoncer au bel équilibre de l’imagination et du style, qu’il doit a sa formation d’humaniste. Ses débuts remontent au temps ou G. d’Annunzio régnait en maitre: en 1910, il publia ses charmants Chants de Melitta, qui doivent quelque chose aux Chansons de Bilitis de Pierre Louys, et en 1918 ses Stati d’animo, par lesquels il surpassa bien des jeunes qui se croyaient a l’avant-garde. Sans étre un créateur, ce lettré d’une adresse consommée, fidele gl son culte pour la civilisation antique, notamment pour la Grece, a mmré cvmbicn imc ¤u1t¤r¢ ¢1@&siq¤¤ pcm aidcr à être moderne.


De plus jeunes comme Vincenzo Cardarelli (1887). directcpur de la Ronda (v. page 534), ont aussi exercé leur influence dans ce sons. Mais l’exemple le plus éloquent de ce retour a l'ordre et à la discipline, dans la concep-