Page:Hauvette - Littérature italienne.djvu/81

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rnomexce sr LA Toscnme AU xm' nr AU x1v° siiacm 61 du Chianti, devient comme le creuset ou se fondem toutcs les paillettes de métal précieux mises au jour par les chercheurs d’or· espacés, depuis un demi-siecle, entre Palerme et la vallée du P6. L’alliage qui va en sortir, brillant et sonore, est la matiere que des artistes de génie s’appliqueront at polir et at ciseler. Pendant deux siecles et demi, Florence va rester at la téte du inou- vement intellectuel; l’éclat de sa civilisation rayon- nera et se propagera au loin : la Renaissance deviendra italienne, puis européenue. Mais la période de prépara- tion, l'éclosion des premiers et des plus purs chefs- d’u2uvre ont eu pour théétre la ville que Dante appelle avec orgueil << la bellissima e famosissima liglia di Roma ». Sans vouloir sonder le mystere qui entoure la nais- sance du génie, on ne peut se dispenser de rechercher comment les Florentins se sont rendus dignes de jouer un si grand role. Dans la variété de ses manifestations, il faut examiner comment s’est révélée et développée la vitalité de ce peuple, le dernier venu, semble-t-il, a la vie de l’esprit, et qui presque aussitot a produit Ie plus grand poéte des nations néo-latines. I L’histoire du génie florentin est intimement liée ai celle de l’indépendance de cette ville : l’éclipse du premier coi`ncidera tres exactement avec la chute de la république, et l’on peut affirmer que Vapprentissage de la liberté fut une des conditions les plus favorables at Vépanouissement des qualités innées chez ce peuple fin, clairvoyant, épris d’une élégance discrete, dont il pouvait trouver le pre- mier modele dans les lignes souples et lumineuses do