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L’ÂNE GRIS
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sous leur mître de pierre, dans leur robe à gros plis !

Te voilà presque dans l’église. Le son de l’orgue te parvient ainsi que les derniers cantiques.

Petit âne gris, tu dors maintenant.

Il est midi.

« Voyons, Clodomir ! » Une main impatiente tire ta bride, c’est la petite Solange en robe de mousseline et parfumée d’encens.

La voici, juchée sur la selle de velours rouge et en route pour le château !

Fines aiguilles de pins, craquantes et brûlantes sous les pattes de l’âne, comme des paillettes enflammées.

Tout n’est que soupir !

Exhalaison puissante de l’été !

Tout n’est qu’une plainte atténuée.

Presque de la joie… dans la chaleur mouvante de l’été.