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VII

L’hôte d’Hepzibah.


Quand le duo conjugal des deux rouge-gorges perchés sur le poirier fut venu réveiller notre jeune fille, elle entendit remuer au bas de l’escalier et, bientôt descendue, elle trouva Hepzibah déjà établie dans la cuisine, le nez dans un livre fort essentiel, — un Parfait cuisinier, — illustré à l’ancienne mode et donnant pour ainsi dire la topographie des banquets que devait offrir, dans la grande salle de son château, un nobleman de vieille race. Là, parmi ces nombreuses recettes qui semblaient exhaler un parfum de venaison, de pâtés de gibier ; de puddings et de Christmas-pies, la pauvre Hepzibah cherchait, avec ses yeux myopes, quelque petit plat à improviser pour le déjeuner, en rapport avec ses modestes ressources.

Bientôt, soupirant profondément, elle mit de côté le précieux volume, et questionna Phœbé pour savoir si