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XIX

Les Bouquets d’Alice.


La première personne qui se montra dans le voisinage de l’hôtel Pyncheon, le lendemain du grand orage, fut l’Oncle Venner, attelé à une brouette.

Pyncheon-street, devant la Maison aux Sept Pignons, offrait, ce jour-là, un spectacle beaucoup plus agréable qu’on n’aurait pu l’attendre d’une humble ruelle, bordée en certains endroits de misérables palissades, et en certains autres, de grossiers chalets mal habités. La Nature voulait sans doute compenser, par les délices de cette matinée, les cinq mauvais jours pendant lesquels elle avait sévi. Le ciel était bleu, et prêtait de son charme paisible à tous les objets que le regard pouvait rencontrer ; aux pierres des trottoirs, proprettes et bien lavées, — aux flaques d’eau, restées dans les creux du pavé, lesquelles réfléchissaient, comme un miroir, l’azur céleste, — aux herbes sauvages qui,