Page:Hawthorne, La maison aux sept pignons, Hachette, 1886.djvu/346

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y glisser pendant la dernière soirée où elle avait tenu compagnie à Clifford.

Ses deux parents, — elle le savait, — n’auraient en rien dérogé à leurs habitudes bizarres en se barricadant au fond de leur maison, comme il semblait qu’ils s’y fussent décidés. Ce fut néanmoins avec de vagues appréhensions, des soupçons difficiles à définir, qu’elle se dirigea vers la porte servant ordinairement de communication entre la maison et le jardin. Cette porte se trouva fermée en dedans, comme les deux autres qu’elle avait déjà voulu ouvrir. Elle frappa néanmoins, et tout aussitôt, — on eût dit un signal attendu, — la porte s’ouvrit à grand effort, évidemment tirée en dedans par une personne invisible, et juste assez pour qu’elle pût entrer en s’effaçant des épaules. Comme Hepzibah, pour ne pas s’exposer aux regards du dehors, ouvrait toujours de cette façon, Phœbé dut en conclure qu’elle était bien introduite ainsi par sa cousine.

Elle franchit donc le seuil sans hésitation, et à peine était-elle entrée, que la porte se referma derrière elle.