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LES
PORTRAITS PROPHÉTIQUES


I

— Non seulement ce peintre excelle dans son art, s’écria Walter Ludlow avec animation, mais il possède encore les connaissances les plus variées et les plus étendues. Il parle hébreu avec le docteur Mather et donne des leçons d’anatomie au docteur Boylston. En un mot, il est en toute espèce de science ce qu’il est sur son propre terrain, le premier entre tous. De plus, c’est un parfait gentleman, un véritable cosmopolite, parlant de chaque contrée du globe comme s’il y avait été élevé, sauf peut-être de la nôtre, qu’il visite pour la première fois en ce moment. On ne sait vraiment ce qu’on doit le plus admirer en lui.

— N’y a-t-il point là de l’exagération ? dit Élinor, qui avait écouté ce panégyrique avec une curiosité toute féminine.

— Non, je puis vous l’assurer, répliqua son fiancé ; mais