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Page:Hearn - Au Japon spectral, 1929.pdf/110

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III

Je racontai la substance de ma rêverie à Niimi, car il était autrefois grand amateur des livres bouddhiques.

— Eh bien, dit-il, je me suis souvenu d’une bizarre histoire bouddhique en entendant ce proverbe que vous m’avez demandé d’expliquer, le sourcil en papillon de vers à soie d’une femme est la hache qui abat la sagesse d’un homme. Suivant votre doctrine, le dicton serait aussi vrai de la vie céleste que de la vie terrestre. Voici l’histoire :

« Lorsque Shaka habitait dans ce monde, un de ses disciples, Nanda, fut ensorcelé par la beauté d’une femme, et Shaka voulut le sauver des résultats de cette illusion. Il emmena donc Nanda jusqu’à un endroit sauvage parmi les montagnes où il y avait des singes, et il lui montra une guenon extrême-