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le sexe serait déterminé par la volonté par rapport au sexe. Or, la volonté de chacun des sexes tend vers l’autre. Car l’homme désire la femme et la femme désire l’homme plus que tout au monde, sauf la vie. De plus, chaque individu éprouve perpétuellement, indépendamment de toute relation personnelle, l’influence de quelque idéal féminin ou masculin inné. C’est ce que vous appelez un « réflexe spirituel d’innombrables attachements dans des vies passées. » Et le désir insatiable représenté par cet idéal suffirait à lui seul à créer le corps masculin ou féminin de la prochaine existence.

— Mais, observai-je, la plupart des femmes souhaiteraient renaître hommes. L’accomplissement de ce désir ne participerait guère de la nature d’une pénalité.

— Pourquoi pas ? répliqua-t-il. Le bonheur ou le malheur de la nouvelle existence ne dépendront pas seulement du sexe. Ils dépendraient nécessairement d’une combinaison de plusieurs conditions.

— Votre théorie est intéressante, dis-je,