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Page:Hearn - Au Japon spectral, 1929.pdf/223

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bien que de spectacles, demeurent associés en mon propre esprit avec ce parfum : vastes avenues silencieuses et ombragées menant à de bizarres vieux sanctuaires, étages moussus de marches usées montant jusqu’à des temples qui se désagrègent au-dessus des nuages ; tumulte joyeux des soirs de fête ; trains blindés funéraires entrant silencieusement en gare à la lueur de lanternes ; prière domestique murmurée dans des cabanes de paysans sur les côtes farouches et lointaines, et visions de petites tombes désolées que marque seulement le fil de nuage bleu montant vers le ciel, — tombes d’animaux et d’oiseaux favoris dont le souvenir continue à vivre dans les cœurs simples à l’heure de l’invocation à Amida, le Seigneur de la Lumière Incommensurable…

Mais l’odeur dont je parle est seulement celle de l’encens bon marché, celui qui est généralement employé. Il y a beaucoup d’autres espèces d’encens, et le nombre de qualités est stupéfiant. Un paquet de bâtonnets d’encens ordinaire, de la grosseur d’un crayon et guère plus long, ne coûte que quelques sen. Mais