ternaire au syllogisme d’analogie, en supposant au-dessus des trois jugements qui le constituent, un jugement qui dit : toutes les fois que deux choses ont plusieurs qualités communes, ils en ont encore plusieurs autres. Grâce à cet artifice, on croit avoir deux petits termes, comme terre et lune dans notre exemple, plus un moyen-terme, comme d’être planète, et le terme majeur peuplé, qui s’applique, dit-on, à l’un des petits termes comme prémisse, et à l’autre comme conclusion. Or, ces mêmes logiciens auraient bien dû remarquer que dans les syllogismes d’induction il y a aussi plus de trois termes ; qu’il y en a dix, douze, cent, et même un nombre infini. Dans notre manière d’envisager le syllogisme d’analogie, l’apparence de cette forme quaternaire se fonde sur ce que le moyen-terme, terre par exemple, est tout aussi essentiellement planète (terme majeur) qu’elle est peuplée (terme mineur), toutes les fois que la conclusion de ce syllogisme est identique à la réalité ou conforme à la vérité. Mais précisément parce qu’il n’a pas en lui-même la vertu de nous montrer l’existence de cette identité, il n’est point la dernière forme du syllogisme. Dans le syllogisme qualitatif ou d’aperception, nous avons senti le besoin de prouver les prémisses par d’autres prémisses indépendantes des premières. Ici, la prémisse que nous
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Apparence
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DES SYLLOGISMES.