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Page:Hegel - La Logique subjective, Ladrange, 1854.djvu/116

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LOGIQUE SUBJECTIVE.

la chose elle-même avec toute sa réalité absolue. Cette forme logique de l’Idée postule donc de nouvelles formes et nous conduit à l’objectivité ou à l’existence mécanique, chimique, téléologique des choses, et à l’idée elle-même, c’est-à-dire à la vie, à l’entendement, à la volonté, dont nous n’avons pas à nous occuper ici.

En résumé, voici le développement auquel nous avons assisté. Dans le premier chapitre traitant des notions, l’idée s’offrait simplement à nous sous forme de notion dans laquelle le général et l’individuel étaient enveloppés l’un dans l’autre, sans que ni l’un ni l’autre se montrassent ouvertement. Dans le second chapitre traitant des jugements, nous avons vu l’idée se dédoubler pour ainsi dire, et, sous forme de sujet et de prédicat, nous faire apparaître séparément ses deux manières d’être. Enfin dans le troisième chapitre traitant des syllogismes, l’idée s’oppose à ce dédoublement et revient, par sa propre force, à l’unité ou à l’identité concrète qui est la vérité de toute existence. Mais cette forme purement subjective n’épuisant pas toute sa réalité, elle parvient à se manifester sous d’autres formes qui n’appartiennent plus à cette partie de la logique que nous avons voulu faire connaître.