Page:Hegel - La Logique subjective, Ladrange, 1854.djvu/23

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sophie toutes les formes ou catégories de l’être nommées l’existence, la quantité, la qualité, etc. Et par la même raison que l’étude de l’être ou de ses développements a fait l’objet de cette première partie, de même aussi l’étude de la substance et de ses transformations ou de ses modes a dû faire l’objet de la seconde ; et c’est toujours poussés par la même force dialectique que nous sommes amenés, dans cette troisième partie, à traiter de la logique subjective qui s’occupe spécialement des idées.

Le sens que j’attache au mot idée sera mieux entendu tout à l’heure. Mais nous pouvons dès à présent reconnaître que ce mot, avant d’avoir reçu aucune détermination spéciale, correspond assez bien à celui de notion. Sous le nom de logique subjective, cette troisième partie traitera donc des notions des choses, tandis que les deux premières, comme nous venons de le dire, avaient pour objet l’Être et la Substance.

Spinosa a fait de la substance la dernière forme ou la plus élevée des catégories, et il l’a définie l’absolu ou Dieu. Loin d’être fausse, cette identification de la substance avec Dieu est parfaitement juste, et de plus, il faut absolument qu’on la fasse pour que la philosophie puisse aller plus avant et dire que l’absolu ou Dieu est la Notion, c’est-à-dire l’idée. Si Dieu, comme l’a défini