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LOGIQUE SUBJECTIVE.

de notions individuelles, par cette seule raison que le général et le particulier subsistent toujours dans l’individu. Ils y demeurent comme ensevelis et cachés jusqu’au moment où les idées viennent les en tirer pour les mettre au jour. Toute chose individuelle est donc en même temps générale et particulière, et cette union du général et du particulier dans son sein est précisément ce qui constitue sa notion propre ou son individualité, qui n’en est ainsi, comme on le voit, que le produit ou l’image.

Contrairement à ce qui précède, les logiciens s’efforcent d’établir que les noms d’homme, d’animal ou de chose, comme Cicéron, Martin, Bucéphale, sont ce qu’ils appellent des notions, c’est-à-dire des notions individuelles, et que toute la différence qu’il y a dans les notions, entre les générales, les particulières et les individuelles, provient de ce que ces dernières sont entièrement représentatives de la chose désignée, servant à marquer l’ensemble ou la totalité de ses attributs, tandis que les premières, suivant eux, n’auraient pas la même étendue et ne serviraient qu’à désigner quelques attributs plus ou moins essentiels ou caractéristiques, laissant de côté d’autres qualités non moins importantes, et qui se trouvent spécifiées toutes ensemble, disent-ils, dans les mitions individuelles. D’où il faudrait conclure