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Page:Hegel - La Logique subjective, Ladrange, 1854.djvu/67

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DES JUGEMENTS.

procurer ; tandis que le deuxième porte sur l’essence même de la chose.

Mais la nécessité, qui est le caractère essentiel et distinctif de tous les jugements dont nous nous occupons maintenant, n’est pas toujours exprimée dans la forme. Quand nous disons, par exemple : L’or est un métal, cette première forme simplement affirmative ou catégorique du jugement nécessaire, implique sans l’expliquer la nécessité à laquelle elle prétend. C’est celle dont la philosophie de Schelling fait constamment usage. Dans la plupart des cas, c’est le genre (comme métal) et ses espèces (comme l’or, etc.), rangées selon l’ordre de leur subordination, qui servent à formuler ces jugements ; mais ils y entrent d’une manière vague et indéterminée, puisque le principe et le but de cette classification des espèces semblent être complètement abandonnés à notre choix.

Cette forme, l’or est un métal, sous-entend, mais ne dit pas ouvertement, que la qualité de métal ne convient pas seulement à l’or, mais qu’elle appartient aussi à l’argent, au cuivre, au fer, etc. ; d’où il suit que ce jugement ne porte pas en lui-même la preuve ou la raison de sa vérité et de sa nécessité.

Cette raison, nous la trouvons exprimée dans la seconde forme des jugements nécessaires, qui est la forme