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Page:Hegel - La Logique subjective, Ladrange, 1854.djvu/68

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LOGIQUE SUBJECTIVE.

hypothétique ou conditionnelle dont voici la formule :

Si cette chose est, il faut que cette autre
chose soit aussi ;

et dans laquelle, comme on le voit, la nécessité du rapport entre les deux termes se trouve formellement énoncée. Aussi se sert-on de cette forme pour traduire une raison et ce qui s’ensuit, un conditionnel et ses conditions, une cause et ses effets. Mais ici, l’essence ou l’existence du sujet et du prédicat ne se trouve ni posée, ni même supposée ; on n’en tient presque aucun compte pour porter toute son attention sur leur rapport. Car les jugements de cette forme : Si A est, B est ; ou bien B est la cause de A ; ces jugements, disons-nous, nient presque, plutôt qu’ils ne l’affirment, l’existence des deux termes A et B, en nous montrant que ni A ni B ne peuvent exister seuls, pour eux-mêmes, puisqu’une partie de l’existence de A se trouve en B, ou si l’on veut, que A n’est pas seulement A, mais aussi B. La nécessité du rapport ou du jugement est devenue manifeste, mais l’existence ou l’essence des termes s’est presque évanouie.

Sans perdre l’une, nous recouvrons l’autre dans la forme disjonctive, qui est la troisième et dernière forme des jugements nécessaires. Elle embrasse et comprend