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chapitre ii.

CHAPITRE II.

DÉFINITIONS DE LA LOGIQUE.

Rien ne prouve plus clairement peut-être l’insuffisance de l’ancienne logique que les incertitudes et la divergence des opinions relativement à son objet et à ses limites. En effet, suivant les uns, la logique est un système de règles, une méthode pour former des idées claires et pour guider la raison (1) ; suivant d’autres, c’est la science de l’argumentation et du raisonnement, facultés qu’ils distinguent soigneusement de la raison (2). Kant considère la logique comme une science formelle, comme la science des formes nécessaires ou lois de la pensée, et, suivant ses propres expressions, de l’usage général de l’entendement, indépendamment de tout objet particulier, ou de tout contenu fourni soit par la raison, soit par l’expérience (3). Il en est qui éliminent de la logique toute question touchant les idées, leur origine et leur signification objective. Il en est

(1) Descartes, Watts.

(2) C’est là la notion qu’on se fait le plus ordinairement de la logique.

(3) Logique de Kant, publiée par Jœsche.