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Page:Hegel - Logique, t. 1, trad. Véra, 1874.djvu/38

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chapitre ii.

CHAPITRE III

ESQUISSE DE L ANCIENNE LOGIQUE.

Pour justifier l’exactitude de ces remarques, je vais tracer d’abord une rapide esquisse de l’ancienne logique, me me bornant à indiquer les traits les plus essentiels de cette science, ce qui nous suffira pour mettre en lumière ses lacunes, et ce qu’il y a, pour ainsi dire, d’illogique en elle, et nous servira comme de préparation et de passage à la logique hégélienne.

Que la logique soit une science universelle, c’est là un point sur lequel les philosophes sont d’accord. En effet, que la logique soit la science de la forme, ou qu’elle soit la science du raisonnement, l’unité de l’intelligence, ainsi que l’unité de la science, exigent qu’il y ait une science universelle qui s’étend à toutes les branches de la connaissance et de la pensée. Mais si, d’un côté, la logique est une science universelle, elle doit, de l’autre, avoir un objet déterminé, et par suite un champ de recherches limité, et, en ce sens, elle doit être une science particulière. Car, si elle n’était qu’une science universelle, elle serait la science universelle et la seule science, et les autres sciences ne seraient alors que des parties ou des di-