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Page:Hegel - Logique, t. 1, trad. Véra, 1874.djvu/44

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chapitre iii.

Mais à côté et au-dessus de ces règles et de ces principes, il y a un principe suprême qui est la condition de toute pensée et de toute connaissance, et partant de la légitimité de ces opérations elles-mêmes. D’après ce principe une pensée ne doit pas se nier et en quelque sorte s’annuler elle-même ; et, par conséquent, aux règles et aux principes précédents il faut ajouter le principe de contradiction, que Kant a appelé principe d’identité, et qui peut être ainsi énoncé : Une chose doit être identique avec elle-même, ou bien : Une chose ne peut être autre qu’elle-même, en même temps, et sous le même rapport ; principe que l’on nous présente comme exprimant la règle suprême de la connaissance et de la vérité.

Tels sont les traits les plus caractéristiques de l’ancienne logique, de la logique qui réclame Aristote pour son fondateur, — nous allons voir avec quelle raison, — qui a été enseignée pendant des siècles, est toujours officiellement enseignée dans les écoles, et forme la charpente de toutes les logiques qui ont paru jusqu’à la logique de Hégel, quelles que soient d’ailleurs les différences qu’on puisse découvrir dans leur disposition extérieure, et dans quelques points secondaires et peu importants.