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Page:Hegel - Système des beaux-arts, t. 1, trad. Bénard, 1860.djvu/128

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architecture classique.

thien plus orné, perfectionné, il ne fait pas un genre à part.

Les points principaux à considérer ici sont le rapport de la hauteur des colonnes à leur épaisseur, les différentes espèces de bases et de chapiteaux, et, enfin, la distance des colonnes entre elles.

Pour ce qui est du premier point, la colonne parait lourde et écrasée lorsqu’elle n’atteint pas quatre fois la longueur de son diamètre. Si elle dépasse dix fois cette hauteur, elle apparaît alors, à l’œil, trop mince et trop déliée, relativement à sa destination comme support. La distance des colonnes est dans un rapport étroit avec te caractère précédent. Car, si l’on veut que les colonnes paraissent plus épaisses, elles doivent être placées à une distance plus petite. Elles paraîtront, au contraire, plus faibles et plus minces, si vous augmentez la distance.

Il n’est pas non plus sans importance que les colonnes aient ou n’aient pas de piédestal, que le chapiteau soit plus haut ou plus bas, sans ornements ou orné. Par là, le caractère total est changé. Quant au fût, la règle est qu’il doit être laissé uni et sans ornements, quoiqu’il ne présente pas absolument la même épaisseur dans toute sa longueur. Vers le haut il devient un peu plus mince qu’au bas et au milieu. Ce qui produit un renflement qui, à peine sensible, doit cependant être visible à l’œil. Plus tard, il est vrai, à la fin du moyen âge, lorsqu’on appliqua, de nouveau, les anciennes formes de colonnes à l’architec-