Aller au contenu

Page:Hegel - Système des beaux-arts, t. 1, trad. Bénard, 1860.djvu/131

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
118
architecture.

Quelques uns seulement présentent un intervalle de deux diamètres et demi.

Un autre caractère particulier à l’architecture dorique, et par où elle se rapproche du type de la construction en bois, consiste dans les triglyphes et les métopes. Les triglyphes, en effet, indiquent dans la frise, par des divisions prismatiques, les tètes des poutres du toit placées sur l’architrave ; tandis que les mettes remplissent l’intervalle d’une poutre à une autre. Dans l’architecture dorique, ils conservent encore la forme d’un carré. Pour l’ornement, ils sont recouverts de bas-reliefs. Sous les triglypes, et au haut de l’architrave, sur la face lisse du milieu, six petits corps de forme conique, les gouttes leur servent d’ornement.

Si le style dorique se borne à plaire par son caractère de solidité, l’architecture ionique s’élève au type de la légèreté, de la grâce et de l’élégance, tout en restant encore simple. La hauteur des colonnes varie entre sept et dix fois la mesure de leur diamètre inférieur, et est déterminée, suivant l’opinion de Vitruve, principalement par retendue des espaces intermédiaires, parce que, quand ces intervalles sont grands, les colonnes paraissent plus minces et par là plus élancées. Lorsqu’ils sont plus étroits, elles semblent plus épaisses et plus basses. Par conséquent, l’architecture pour éviter une trop grande maigreur, comme une apparence trop massive, est forcée, dans le premier cas, de réduire, dans le second,