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Page:Hegel - Système des beaux-arts, t. 1, trad. Bénard, 1860.djvu/133

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architecture.

un ornement semblable à un coussin, ce qui lui a fait donner le nom de chapiteau à coussin. Les volutes, sur les coussins, indiquent la terminaison de la colonne qui pourrait encore s’élever davantage, mais malgré cette possibilité, se recourbe sur elle-même.

Avec cette forme élégante, gracieuse et ornée des colonnes, l’architecture ionienne exige aussi une architrave moins pesant. Elle cherche encore, sous ce rapport, à augmenter la grâce. De cette manière, elle ne montre plus, comme l’architecture dorienne, des traces du type primitif de la construction en bois. Aussi, dans la frise unie, elle supprime les triglyphes et les métopes. Au contraire, comme principaux ornements, s’offrent des tètes d’animaux destinés aux sacrifices, entrelacées de guirlandes de fleurs. Les têtes de poutres, faisant saillie, sont remplacées par des denticules (Hirt. i, p. 204).

Quant à l’ordre corinthien, il conserve le principe de l’ordre ionien. Avec une égale élégance, il s’élève à une magnificence pleine de goût et déploie la plus grande richesse d’ornements et de décorations. De même, tout en conservant les divisions déterminées par la construction en bois, il les ennoblit par des ornements. Dans les divers filets et petites moulures de la corniche et des travées, dans les diverses parties de l’entablement ou des bases arrangées de différentes façons, dans ses superbes chapiteaux, il montre une richesse et une variété qui charment les yeux.

La colonne corinthienne ne dépasse pas, il est