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Page:Hegel - Système des beaux-arts, t. 1, trad. Bénard, 1860.djvu/165

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architecture.

tondes et tout le mode d’ornementation, particulièrement dans l’empire romain d’Occident. Dans celui d’Orient, on paraît aussi être resté fidèle même genre d’architecture jusqu’au temps de Justinien. Et, en même temps, ce qui fut bâti en Italie par les Ostrogoths et les Lombards conserva, dans les parties essentielles, le caractère fondamental du style romain. — Dans l’architecture postérieure de l’empire byzantin, s’introduisirent plusieurs changements. Le centre, est marqué par une rotonde supportée par quatre piliers et à laquelle s’adaptent ensuite différentes constructions pour les usages particuliers du rite grec, différent du romain. Mais il ne faut pas confondre avec cette architecture, particulière à l’empire byzantin, celle que Ton désigna par la dénomination générale d’architecture Byzantine et qui fut employée en Italie, en France, en Angleterre et en Allemagne jusqu’à la fin du douzième siècle.

C’est au treizième siècle que se développa l’architecture gothique sous sa véritable forme, celle dont nous avons indiqué plus haut les principaux caractères. De nos jours, on a nié qu’elle nous vint des Goths, et on l’a appelée allemande ou germanique. Nous pouvons néanmoins conserver l’ancienne dénomination qui est plus usitée. En Espagne, en effet, se trouvent des traces très anciennes de cette architecture, et qui indiquent un rapport avec les événements historiques, puisque les rois goths, refoulés dans les montagnes de l’Asturie et de la Galice, s’y