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Page:Hegel - Système des beaux-arts, t. 1, trad. Bénard, 1860.djvu/179

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sculpture.

même son sens spirituel. L’extrême oppose de l’objectivité comme telle est la subjectivité, l’ame dans la particularisation parfaite de toutes ses tendances et de ses dispositions y de ses passions, de ses mouvements intérieurs et extérieurs, de ses actions, etc.

Entre ces deux extrêmes, nous rencontrons l’individualité spirituelle, déterminée, il est vrai, mais non encore plongée dans les profondeurs du sentiment. Ici, au lieu de la particularité subjective domine encore la généralité substantielle de l’esprit, de ses fins et de ses traits caractéristiques. Dans cette généralité, l’ame ne s’est pas encore repliée sur elle-même comme unité purement spirituelle. Ensuite, à ce point intermédiaire, elle participe encore de l’objectif, de la nature inorganique ; elle implique même l’existence corporelle, le corps comme approprié à l’esprit, lui convenant et le manifestant à la fois. C’est sous cette forme extérieure qui ne reste plus opposée à l’élément intérieur, que doit être représentée l’individualité spirituelle, non encore comme vivante, c’est-à-dire retournée au centre de l’individualité spirituelle, mais comme forme extérieure et visible. L’esprit est fondu avec elle, mais sans paraître se dégager de cette extériorité pour se replier sur lui même comme esprit.

Ici se précisent les deux points déjà indiqués plus haut. La sculpture, au lieu de se servir, pour son mode d’expression, de représentations symboliques qui se bornent à indiquer l’esprit, emploie la forme