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Page:Hegel - Système des beaux-arts, t. 1, trad. Bénard, 1860.djvu/184

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introduction.

aussi l’œuvre d’art que dans la forme abstraite. Dans la réalité, à la pièce s’ajoute la représentation par des acteurs vivants, le costume, les décorations scéniques, la danse et la musique. De mémo aussi, l’image de la sculpture, dans sa réalité extérieure, ne manque pas d’accessoires variés. Mais nous avons ici seulement à nous occuper de l’œuvre de la sculpture en elle-même ; ensuite, ces côtés extérieurs ne doivent pas nous empêcher de comprendre l’idée la plus intime de la chose, dans son caractère de simplicité et d’abstraction.


Si maintenant nous passons à une division plus précise de cette section, la sculpture forme si bien le centre de l’art classique, que nous ne pourrons ici, comme dans l’étude de l’architecture, chercher des différences essentielles dans les formes symbolique, classique et romantique, et en faire le principe de notre division. La sculpture est l’art proprement dit de l’idéal classique ; elle a, sans doute, aussi ses époques. Ainsi. elle est marquée du caractère symbolique, en Égypte, par exemple. Cependant ce sont là des développements historiques et nullement des différences qui affectent l’idée même de la sculpture dans son essence. Ces représentations, par leur mode d’érection et leur destination, se rattachent plutôt à l’architecture, qu’elles n’appartiennent au but propre de la sculpture. De même, si la forme romantique de