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Page:Hegel - Système des beaux-arts, t. 1, trad. Bénard, 1860.djvu/185

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sculpture.

l’art s’exprime en elles, c’est que la sculpture se dépasse elle-même. Elle ne retrouve son type véritablement plastique qu’avec le retour à la sculpture grecque. Nous devons, par conséquent, chercher un autre mode de division.

Le point central de notre étude sera, ainsi qu’il a été dit, la manière dont la sculpture atteint à l’idéal classique et le réalise parfaitement. Mais avant que nous puissions arriver à ce degré de développement de l’idéal, dans les représentations de la sculpture, nous avons à montrer quels sont et le fond et la forme qui conviennent en propre à la sculpture, comme art particulier, et qui l’ont conduite à représenter l’idéal classique sous la forme humaine pénétrée par l’esprit et avec les simples dimensions de l’étendue. D’un autre côté, l’idéal classique s’appuie, sans doute, sur l’individualité substantielle, mais en même temps particularisée en soi. De sorte que la sculpture ne prend pas l’idéal de la forme humaine en général, comme fond de ses représentations, mais l’idéal déterminé, et par là elle se développe dans des modes divers de représentation. Ces différences concernent en partie la conception et la représentation elles-mêmes, mais en partie aussi les matériaux par lesquels la conception se réalise. Ce qui, en raison des divers modes d’exécution, introduit dans l’art lui-même de nouvelles distinctions, auxquelles correspondent alors, comme dernières divisions, les degrés du développement historique de la sculpture.