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Page:Hegel - Système des beaux-arts, t. 1, trad. Bénard, 1860.djvu/458

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de la composition.

produisant le plus d’effet. En général, il repose le mieux la vue, parce que, par son sommet, il réunit les objets disséminés d’ailleurs et donne au groupe une unité extérieure.

Une pareille ordonnance d’une symétrie et d’une simplicité encore abstraites comporte cependant une grande vitalité ou individualité de position, d’expression et de mouvement, dans les particularités, et les détails. Le peintre, lorsqu’il emploie, à la fois, tous les moyens que possède son art, dispose de plusieurs plans ; ce qui lui permet de faire mieux ressortir les figures principales, en comparaison des autres ; et d’ailleurs, comme moyens de concourir au même but, il a aussi à sa disposition les effets de lumière et la couleur. Dès lors, on voit comment il doit, sous ce rapport, arranger ses groupes, éviter de trop mettre sur les côtés les figures principales, de placer ses figures secondaires là ou elles attireraient sur elles la plus grande attention ; de même aussi répandre la plus vive lumière sur les objets qui constituent le sujet principal, ne pas les reléguer dans l’ombre, ne pas représenter les figures accessoires avec les couleurs les plus remarquables et dans la lumière la plus éclatante.

Dans une manière de grouper moins symétrique, et par-là plus vivante, l’artiste doit, avant tout, faire en sorte que les figures ne soient pas trop pressées les unes sur les autres, et n’offrent pas de la confusion, comme on le voit dans certains tableaux, où il