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Page:Hegel - Système des beaux-arts, t. 1, trad. Bénard, 1860.djvu/471

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peinture.

III. Développement historique de la Peinture.


Nous ne pouvons, ainsi que nous l’avons fait jusqu’à présent, nous borner à étudier les questions générales, relatives, soit au fond propre de la peinture, soit au mode de représentation qui dérive de son principe. Cet art, en effet, ayant pour objet essentiel le côté déterminé des caractères et de leurs situations, de leurs formes, de leur maintien, de leur coloris etc., nous devons aussi considérer ses œuvres réelles dans leur originalité propre, et en parler.

L’étude de la peinture n’est complète que quand Ton connaît, que Ton sait goûter et apprécier les tableaux eux-mêmes où se font remarquer les points de vue précédents. Ceci, à la vérité, s’applique à tous les arts, mais à nul de ceux qui ont été considérés jusqu’ici autant qu’à la peinture. Pour l’architecture et la sculpture, où le cercle des sujets est plus restreint, où les moyens de représentation et les formes sont moins riches et moins variés, les caractères particuliers plus simples et plus saisissables, on peut déjà préalablement s’aider de dessins, de descriptions, de plâtres, etc. Mais la peinture exige la vue immédiate des œuvres de l’art elle-même. C’est chez