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si lourd ? J’y déposerai en même temps mon amour et mes souffrances.


APPENDICE

1

Belles et pures étoiles d’or, saluez ma bien-aimée dans son lointain pays. Dites-lui mon cœur toujours malade, ma pâleur et ma fidélité.


2

Enveloppe-moi de tes caresses, ô belle femme, bien-aimée !

Entoure-moi de tes bras et de tes jambes et de tout ton corps flexible.

C’est ainsi que le plus beau des serpents procéda avec le bien heureux Laocoon.


3

Je ne crois pas au ciel dont parle la prêtraille ; je ne crois qu’à tes yeux qui, pour moi, sont le ciel.

Je ne crois pas au Seigneur Dieu dont parle la prêtraille ; je ne crois qu’à ton cœur et n’ai pas d’autre Dieu.

Je ne crois pas au Diable, à l’Enfer et à ses tourments ; je ne crois qu’à tes yeux et à ton cœur perfide.


4

Amitié, amour, pierre philosophale, j’entendais célébrer ces trois choses ; je les ai célébrées et je les ai cherchées, mais hélas ! je ne les ai jamais rencontrées.


5

Les fleurs regardent toutes vers le soleil étincelant ; tous les fleuves prennent leur course vers la mer étincelante.

Tous les lieder vont voltigeant vers mon étincelante aimée. Emportez-lui mes larmes et mes soupirs, ô lieder tristes et dolents !