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Page:Hello-Les Plateaux de la balance, Perrin, 1923.djvu/165

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te à la i terre que la moindre somme possible : il prend à la matière, il prend à la réalité ce que l’idéal demande, et non pas une obole de plus.

L’école qu’on appelait, je ne sais pourquoi, romantique, et qui a Shakspeare pour dieu, a fait de l’art une reproduction de la réalité, en vue d’un système.

Si j’ai insisté sur le Roi Lear, c’est pour satisfaire aux exigences de la vérité.

Il fallait d’abord payer largement au génie humain de Shakspeare la dette que l’admiration lui doit.

Il fallait aussi montrer que, même en cette occasion, le dénouement est ténébreux ! Il fallait choisir et analyser son chef-d’œuvre pour aborder son génie, dans tout son éclat, et pour rendre justice à son plus beau monument.

Il fallait aussi choisir et analyser son chef-d’œuvre, pour montrer que le caractère général qui domine son drame, n’est pas absent même de son chef-d’œuvre.