Page:Hello-Les Plateaux de la balance, Perrin, 1923.djvu/62

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qui désaltère et rafraîchit, elle se précipite dans le feu qui brûle, afin de sentir quelque chose ! À l’homme qui s’est trompé, il faut le pain de vie, et non le néant. À l’homme qui a égaré ses désirs, il faut le Christianisme. L’homme qui a égaré ses désirs, loin d’avoir désiré trop, a désiré trop peu. Il n’a pas porté assez haut ses regards. Le vulgaire croit qu’égarer ses désirs c’est être trop ambitieux. C’est le contraire qui est vrai. Égarer ses désirs, c’est manquer d’ambition, c’est vouloir se contenter de ce qui n’est pas infini. C’est l’Infini seul qui peut rassasier l’homme : à celui qui a désiré une religion nouvelle, il faut la parole de Dieu ; il lui faut le Christianisme tel qu’il est, le Christianisme embrasé !