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Page:Hello-Les Plateaux de la balance, Perrin, 1923.djvu/70

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Platon ne fut pas étranger non plus aux trésors que gardait Israël.

Sous les Romains, les colonies juives se trouvaient partout, chez les Mèdes, les Élamites, dans la Mésopotamie, le Cappadoce, le Pont, la Phrygie, la Pamphylie, l’Égypte, la Lydie, l’Arabie, l’île de Crète, enfin dans Rome. Quelques savants croient qu’un certain nombre d’Hébreux, fuyant les Assyriens, entrèrent à Rome sous Numa et lui inspirèrent ses plus sages pensées.

Par les mouvements du peuple juif à travers les peuples, la vérité circulait et s’infiltrait plus ou moins dans l’univers ; l’attente se répandait, la terre se préparait sans le savoir. Les hauteurs de l’Orient, ébranlées par une étoile, s’agitèrent, et les rois mages quittèrent leur pays : la vierge Marie avait prié à Nazareth, l’heure était venue ; l’empire romain allait mourir, les langues de feu allaient descendre ; toutes les nations allaient être appelées. Le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, le Dieu d’Élie et d’Élisée, le Dieu de David et de Salomon, le Dieu de Moïse et d’Isaïe allait appeler à lui les petits enfants. Cependant Tibère régnait à Rome et les immenses infamies régnaient sans crainte, dans la sécurité de sa puissance… Mais la croix s’éleva dans la campagne. Tibère ne comprit pas : l’œuvre de Dieu était faite. O altitudo !

Autour des Juifs la parole ordonnatrice avait groupé tout ce qui leur était nécessaire. L’Égypte fut l’école des nations et l’institutri-