d’une couronne nouvelle, l’unique chose qu’il exige alors de ces nouveaux sujets, c’est leur soumission. Est-ce du char de la victoire et du trône du despotisme qu’il peut leur donner des lois utiles ? Enivré de ses succès, qu’importe au conquérant la félicité de ses esclaves ?
Quant au magistrat chargé par une république de la réforme de ses lois, il a communément trop d’intérêts divers à ménager, trop d’opinions différentes à concilier, pour pouvoir en ce genre rien faire de grand et de simple. C’est uniquement au fondateur d’une colonie, qui commande à des hommes encore sans préjugés et sans habitudes, qu’il appartient de résoudre le problème d’une excellente législation. Rien dans cette position n’arrête la marche de son génie, ne s’oppose à l’établissement