presque tous le consacrent au travail, c’est-à-dire à l’acquisition de l’argent nécessaire pour subvenir à leurs besoins ? Or, le postillon qui court, le charretier qui voiture, le commis qui enregistre, tous, dans leurs divers états, se proposent ce même objet. Ils font donc en ce sens le même emploi de leur temps.
En est-il ainsi de l’opulent oisif ? Ses richesses fournissent sans travail à tous ses besoins, à tous ses amusements : j’en conviens. En est-il plus heureux ? Non : la nature ne multiplie pas en sa faveur les besoins de la faim, de l’amour, etc. Mais cet opulent remplit d’une maniere plus agréable l’intervalle qui sépare un besoin satisfait d’un besoin renaissant. J’en doute.
L’artisan est sans contredit exposé au travail : mais le riche oisif l’est à