la stagnation d’un instant seroit suivie de la perte de la vie. Il en est de même de l’argent. Le desire-t-on vivement ? ce desir vivifie une nation, éveille son industrie, anime son commerce, accroît ses richesses et sa puissance ; et la stagnation, si je l’ose dire, de ce desir seroit mortelle à certains états.
Mais les richesses, en abandonnant les empire où elles se sont d’abord accumulées, n’en occasionnent-elles pas la ruine ? et, tôt ou tard rassemblées dans un petit nombre de mains, ne détachent-elles pas l’intérêt particulier de l’intérêt public ? Oui, sans doute. Mais, dans la forme actuelle des gouvernements, peut-être ce mal est-il inévitable ; peut-être est-ce à cette époque qu’un empire, s’affoiblissant de jour en jour, tombe dans un affaissement précurseur d’une en-