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DE L’HOMME,

pasteurs et cultivateurs, ne furent pas forcés de faire entre eux des conventions, et de se donner des lois ?

3°. Si ces lois pouvoient avoir d’autre fondement que le desir commun d’assurer la propriété de leurs biens, de leur vie et de leur liberté, exposée, dans l’état de non-société comme dans celui du despotisme, à la violence du plus fort ?

4°. Si le pouvoir arbitraire, sous lequel un citoyen reste exposé aux insultes de la force et de la violence, où on lui ravit jusqu’au droit de la défense naturelle, peut être regardé comme une forme de gouvernement ?

5°. Si le despotisme, en s’établissant dans un empire, n’y rompt pas tous les liens de l’union sociale ? Si les mêmes motifs, si les mêmes besoins qui réunirent d’abord les hommes