horreur entendre sans cesse murmurer autour de lui ce mot célebre d’un Arabe ? Cet homme, accablé sous le faix de l’impôt, ne peut subsister lui et sa famille : il porte ses plaintes au calife : le calife s’en irrite ; l’Arabe est condamné à mort. En marchand au supplice, il rencontre en chemin un officier de la bouche : « Pour qui ces viandes ? demande le condamné. — Pour les chiens du calife, répond l’officier. — Que la condition des chiens d’un despote, s’écrie l’Arabe, est préférable à celle de son sujet » ! Quel prince éclairé soutient un tel reproche, et veut, en usurpant un pouvoir arbitraire sur ses peuples, se condamner à ne vivre qu’avec des esclaves ?
L’homme, en présence de son despote, est sans opinion et sans caractere. Thamas Kouli-Kan soupe avec