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DE L’HOMME,

regardent l’administration des finances, le partage des biens, les testaments (6), les mariages (7).

D. L’imperfection de ces lois est-elle uniquement l’effet de la paresse et de l’indifférence des législateurs ?

R. D’autres causes y concourent ; le fanatisme, la superstition, et la conquête.

D. Si les lois établies par l’une de ces causes sont favorables aux frippons, que s’ensuit-il ?

R. Qu’elles sont protégées par ces mêmes frippons.

D. Les vertueux, par la raison contraire, ne doivent-il pas en desirer l’abolition ?

R. Oui : mais les vertueux sont en petit nombre ; ils ne sont pas toujours les plus puissants. Les mauvaises lois, en conséquence, ne sont point abolies, et peuvent rarement l’être.