Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
114
DE L’HOMME,
regardent l’administration des finances, le partage des biens, les testaments (6), les mariages (7).
D. L’imperfection de ces lois est-elle uniquement l’effet de la paresse et de l’indifférence des législateurs ?
R. D’autres causes y concourent ; le fanatisme, la superstition, et la conquête.
D. Si les lois établies par l’une de ces causes sont favorables aux frippons, que s’ensuit-il ?
R. Qu’elles sont protégées par ces mêmes frippons.
D. Les vertueux, par la raison contraire, ne doivent-il pas en desirer l’abolition ?
R. Oui : mais les vertueux sont en petit nombre ; ils ne sont pas toujours les plus puissants. Les mauvaises lois, en conséquence, ne sont point abolies, et peuvent rarement l’être.