la cour de Rome. Qu’on la brave, on n’a point à la redouter.
Les prêtres, par la mollesse de leur éducation, sont pusillanimes : ils ont la barbe de l’homme et le caractere de la femme. Impérieux avec qui les craint, ils sont lâches avec qui leur résiste.
Peut-être l’esprit des nations est-il maintenant peu favorable au clergé. Mais un corps immortel ne doit jamais désespérer de son crédit : tant qu’il subsiste il n’a rien perdu. Pour recouvrer sa premiere puissance, il ne faut qu’épier l’occasion, la saisir, et marcher constamment à son but. Le reste est l’œuvre du temps.
Qui jouit comme le clergé d’immenses richesses peut l’attendre patiemment. Ne peut-il plus prêcher des croisades contre les souverains, et les combattre à force ouverte ? il lui