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DE L’HOMME,

des souverains ; et qu’enfin jamais l’intérêt du sacerdoce ne puisse se confondre avec l’intérêt public ;

On doit conclure que la religion, non cette religion douce et tolérante établie par Jésus-Christ, mais celle du prêtre, celle au nom de laquelle il se déclare vengeur de la Divinité, et prétend au droit de brûler et de persécuter les hommes, est une religion de discorde et de sang, une religion régicide, et sur laquelle un clergé ambitieux pourra toujours établir les droits horribles dont il a si souvent fait usage. Mais que peuvent les rois contre l’ambition de l’église ?