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NOTES DE LA SECTION IX.

(4) La seule religion intolérable est une religion intolérante. Une telle religion devenue la plus puissante dans un empire y allumeroit les flambeaux de la guerre, et le plongeroit dans des troubles et des calamités sans nombre.

(5) Les princes sont-ils indifférents aux disputes théologiques ? les orgueilleux docteurs, après s’être dit bien des injures, s’ennuient d’écrire sans être lus. Le mépris public leur impose silence.

(6) Un législateur prudent fait toujours proposer par quelque écrivain célebre les lois nouvelles qu’il veut établir. Ces lois sont-elles, sous le nom de cet auteur, quelque temps exposées à la critique publique ? si on les juge bonnes, et qu’on les reconnoisse pour telles, on les reçoit sans murmurer.

(7) Un ministre fait-il une loi ? un philosophe découvre-t-il une vérité ? jusqu’à ce que l’utilité de cette loi et de cette vérité soit avouée, tous deux sont en butte à l’envie et à la sottise. Leur sort