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NOTES DE LA SECTION IX.

me donne sur ses sujets, je n’attends que l’occasion pour le réclamer sur lui-même et sur les magistrats.

(24) L’église se dit épouse de Dieu, et je ne sais pourquoi. L’église est une assemblée de fideles. Ces fideles sont barbus ou non barbus, chaussés ou déchaussés, capuchonnés ou décapuchonnés : or, qu’une telle assemblée soit l’épouse de la Divinité, c’est une prétention trop folle et trop ridicule. Si le mot église eût été masculin, comment eût-on consommé ce mariage ?

(25) L’église de France refuse maintenant au pape le droit de disposer des couronnes ; mais le refus de cette église est-il sincere ? est-il l’effet de sa conviction ? C’est à sa conduite passée à nous en instruire. Quel respect le clergé peut-il avoir pour une loi humaine, lui qui croit, en qualité d’interprete de la loi divine, pouvoir la changer et la modifier à son gré ? Quiconque s’est créé le droit d’interpréter une loi finit toujours par la faire.