Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 12.djvu/73

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
76
DE L’HOMME,

La conduite uniforme des Savoyards tient à la ressemblance de leur position, par conséquent à l’uniformité de leur éducation. Il en est de même de celle des princes. Pourquoi leur reproche-t-on à-peu-près la même éducation ? C’est que, sans intérêt de s’éclairer, il leur suffit de vouloir pour subvenir à leurs besoins, à leurs fantaisies ; or, qui peut sans talents et sans travail satisfaire les uns et les autres est sans principe de lumieres et d’activité.

L’esprit et les talents ne sont jamais dans les hommes que le produit de leurs desirs et de leur position particuliere[1]. La science de l’éducation

    même que par un long commerce avec des frippons, ou par des passions extrêmement fortes. Les passions de cette espece sont rares.

  1. C’est au malheur, c’est à la dureté