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SECTION X, CHAP. VI.

enfin du goût plus ou moins vif que l’éleve prend pour son instrument.

Qu’un danseur de corde destine ses fils à son métier : si dès leur plus tendre enfance il exerce la souplesse de leurs corps, il leur a donné la meilleure éducation possible.

S’agit-il d’un art plus difficile ? veut-on former un peintre ? du moment qu’il peut tenir le crayon, on le lui met à la main. On le fait d’abord dessiner d’après les estampes les plus correctes, puis d’après la bosse, enfin d’après les plus beaux modeles. On charge de plus sa mémoire des grandes et sublimes images répandues dans les poëmes des Virgile, des Homere, des Milton, etc. ; l’on met sous ses yeux les tableaux des Raphaël, des Guide, des Correge ; on lui en fait remarquer les beautés diverses. Il étudie successivement dans ces tableaux