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DE L’HOMME,

D. En qualité d’animal foible, que doit-il faire encore ?

R. Se réunir à d’autres hommes, soit pour se défendre contre les animaux plus forts que lui, soit pour s’assurer une subsistance que les bêtes lui disputent, soit enfin pour surprendre celles qui lui servent de nourriture. De là toutes les conventions relatives à la chasse et à la pêche[1].

D. En qualité d’animal propre à se reproduire, qu’arrive-t-il à l’homme ?

  1. Qui veut connoître les vrais principes de la morale doit s’élever jusqu’au principe de la sensibilité physique, et chercher dans les besoins de la faim, de la soif, etc., la cause qui force les hommes déja multipliés de cultiver la terre, de se réunir en société, et de faire entre eux des conventions dont l’observation ou l’infraction fait les hommes justes ou injustes.