Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 13.djvu/137

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tres à Berne ; et je vous attendois aux Délices pour vous envoyer ce maudit livre qui excite contre moi la plus violente persécution. Je suis dans une de mes terres à trente lieues de Paris. Vous saurez que le livre est supprimé, que dans ce moment-ci il ne m’est pas possible de vous en envoyer un exemplaire, parcequ’on est trop animé contre moi, et qu’on veille sur toutes mes démarches. J’ai fait les rétractations qu’on a voulu ; mais cela n’a point paré l’orage qui gronde maintenant plus fort que jamais. Je suis dénoncé à la Sorbonne ; peut-être le serai-je à l’assemblée du clergé. Je ne sais pas trop si ma personne est en sûreté, et si je ne serai pas obligé de quitter la France. Lisez-moi donc. Rappelez-vous en me lisant ces mots d’Horace, Res est sacra, miser. Je souhaiterois que mon livre