Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 13.djvu/142

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ne sais si ses tuteurs en feroient autant. Pour moi, je défriche des terres abandonnées, je desseche des marais, je bâtis une église, je soulage comme vous les pauvres, et je dis hardiment, par la poste, que le discours de Mtre Joli de Fleuri est un très mauvais discours. Je prends tout le reste fort gaiement, et j’ai un peu les rieurs de mon côté.

J’ai trouvé de très beaux vers dans le poëme que vous m’avez envoyé ; je souhaite passionnément d’avoir tout l’ouvrage : adressez-le à M. le Normand, ou à quelque autre contresigneur. Vivez, pensez, écrivez librement, parceque la liberté est un don de Dieu, et n’est point licence.

Adieu, mon cher philosophe ; je vous salue en Platon, en Confucius, vous, Mme votre femme, vos enfants ; élevez-les dans la crainte de Dieu,