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LETTRE X.

Mon cher ami, j’ai reçu de vous une lettre sans date, qui me vient par Bar-sur-Aube, au lieu qu’elle devoit arriver par Vassi. Vous m’y parlez d’une nouvelle épître : vraiment vous me donnez de violents desirs ; mais songez à la correction, aux liaisons, à l’élégance continue ; en un mot, évitez tous mes défauts. Vous me parlez de Milton : votre imagination sera peut-être aussi féconde que la sienne, je n’en doute même pas ; mais elle sera aussi plus agréable et plus réglée. Je suis lâché que vous n’ayez lu ce que feu dis que dans la malheureuse traduction de mon essai anglais. La dernière édition de la Henriade, qu’on trouve chez Prault, vaut bien mieux ;