Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 13.djvu/54

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Admire auprès de lui ceux qui durant sa vie
Ont par d’heureux travaux illustré leur patrie.
Quand le goût des beaux arts germera dans ton cœur,
De cent plaisirs nouveaux vois croître ton bonheur.
Déjà l’Architecture en main prend son équerre ;
Elle a levé ses plans. là, du sein de la terre,
Tu vois ces longs leviers au même axe attachés
Tirer en gémissant ces informes rochers.
Sous les coups du ciseau le marbre se façonne.
Perrault courbe la voûte ; arrondir la colonne,
Éleve, assemble, unit, et présente aux regards
Un palais le chef-d’œuvre et l’asyle des arts.
Vois le Nostre ceintrer ces sallons de verdure,
Des palais du printemps varier la parure ;
Vois les tilleuls en boule et les ifs arrondis ;
Cybele sous tes pas déployer ses tapis ;
Cent pompes à-la-fois puiser dans les campagnes
Ce fleuve impétueux porté sur les montagnes,
D’où, se précipitant par de larges canaux,
L’onde roule en cascade, ou s’éleve en jets-d’eaux.
Muses, que cette enceinte est par vous embellie !
Le Pujet y reçoit le ciseau du génie.
Vois dans son attelier le rocher transformé,
Sous les coups du marteau par degrés animé,